Vendredi 19 novembre 2021
Bloc 7A Communications
Formation à distance
10 h 30 – 11 h – Communication 1
Perception d’enseignant(e)s universitaires quant à la quantité et à la qualité de leurs interactions avec les étudiant(e)s en formation à distance
Cette communication présente les résultats d’une étude visant à décrire et à comprendre les effets de la formation à distance (FAD) sur certains aspects de l’enseignement, dont les interactions entre l’enseignant(e) et ses étudiant(e)s. L’étude a été réalisée auprès du corps enseignant de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) à l’automne 2020. Si, au Québec, l’Université TÉLUQ offre de la FAD depuis 1972 (Papi et Hébert, 2020), l’UQO constitue l’un de ces établissements d’enseignement supérieur où la crise engendrée par la COVID-19 a été exacerbée par le fait que la vaste majorité des cours y sont normalement donnés en présentiel. Dans ce contexte où les ressources enseignantes ne sont ni formées ni aguerries en matière de FAD, l’adaptation des cours peut être laborieuse (Caron, 2021). L’un des défis de la FAD provient de l’éloignement physique entre l’enseignant(e) et les étudiant(e)s, ce qui rend difficile la création d’un sentiment de présence. Comme l’explique Jézégou (2019), le sentiment de présence « contribue à réduire la distance et à générer de la proximité » (Jézégou, 2019, p. 185). Cette proximité est favorisée par la relation à autrui et prend notamment forme, en FAD ou en présentiel, dans les interactions entre l’enseignant(e) et les étudiant(e)s, de même qu’entre les étudiant(e)s d’un même groupe. La pandémie n’est pas terminée que déjà sont publiées des études sur ce que la FAD aurait entrainé comme impact, notamment sur la relation pédagogique (Martin et coll., 2021, Terrien et Güsewell, 2021). Pour notre part, nous avons abordé la question des effets de la FAD sous l’angle des interactions entre l’enseignant(e) et les étudiant(e)s. Tout comme Legendre (2005), nous concevons l’interaction comme une composante de la relation pédagogique. Définie simplement, l’interaction consiste en une relation réciproque entre deux personnes. Dans cette communication scientifique, nous focalisons sur une partie des résultats de la deuxième collecte de données (pour la première collecte de données, voir Goulet et Thibault, 2020).
Marie-Josée Goulet, Mathieu Thibault (Université du Québec en Outaouais)
Edith Potvin-Rosselet (Université du Québec à Montréal)
11 h – 11 h 30 – Communication 2
Développement d’une formation à distance visant à faciliter l’inclusion des étudiants internationaux dans les universités du réseau de l’Université du Québec
Dans cette communication, nous présentons l’analyse des besoins et la conception du cahier des charges d’une recherche-développement (Harvey et Loiselle, 2009) qui ont pour objectif la conception d’un outil de formation à distance visant à faciliter l’accueil et l’inclusion des étudiants internationaux en contexte universitaire. Chaque année, le nombre d’étudiants internationaux augmente dans les universités du Québec, mais leur taux de diplomation reste bien inférieur à celui des étudiants locaux (Bérubé et coll., 2021). Les universités déploient plusieurs moyens pour soutenir et accompagner les étudiants internationaux qu’elles accueillent, notamment des pages web et d’autres documents écrits, des webinaires pouvant être suivis en direct ou en différé, des capsules vidéo mettant en vedette des étudiants, des programmes de jumelage et de multiples activités d’accueil et d’intégration à leur arrivée. Notre analyse des outils existants a montré qu’il était souhaitable de développer des moyens supplémentaires pour aider les étudiants internationaux à vivre une meilleure expérience éducative. Comment innover dans ce domaine? Quels défis avons-nous rencontrés dans cette expérience?
Marie-Josée Goulet, Gretta Micale Ndayimirije, Andréanne Gélinas-Proulx (Université du Québec en Outaouais)
Farrah Bérubé (Université du Québec à Trois-Rivières)
Nadine Cambefort (École nationale d’administration publique)
Jorge Frozzini (Université du Québec à Chicoutimi)
Jeanne-Marie Rugira (Université du Québec à Rimouski)
11 h 30 – 12 h – Communication 3
L’autoévaluation des apprentissages en formation à distance : quels intérêts? quelles modalités?
L’autoévaluation se définit comme le fait, pour un apprenant, d’évaluer ses apprentissages. Souvent perçue comme une manière pour le personnel enseignant de réduire sa charge liée à l’évaluation des apprentissages, on lui reconnaît plusieurs intérêts, dont celui d’améliorer le rendement scolaire des apprenants qui s’y adonnent. Après une entrée en matière sur les retombées positives de l’autoévaluation documentées par la recherche scientifique, nous proposons dans cette contribution de faire voir une multitude de manières innovantes et inspirantes de mettre en œuvre l’autoévaluation, dans un contexte de formation à distance, en enseignement supérieur. Nos propos prendront appui sur une analyse des modalités d’autoévaluation déployées dans des cours de notre université d’attache. Nous conclurons la contribution par des pistes d’action pour en favoriser la mise en œuvre par le personnel enseignant.
Marie-Hélène Hébert, Cathia Papi, Serge Gérin-Lajoie, Sonia Ruel (Université TÉLUQ)