Vendredi 19 novembre 2021
Bloc 7B Communications
Formation à distance
10 h 30 – 11 h – Communication 1
Accompagner des enseignant(e)s dans le développement de leurs compétences en FAD : éléments préliminaires d’une recherche conduite dans le cadre de formations technopédagogiques
Les mesures sanitaires exigeant le passage à une formation à distance (FAD) ont forcé de nombreux établissements d’enseignement postsecondaire à mettre sur pied des mécanismes de soutien à l’attention de leurs enseignant(e)s. Plusieurs ont développé des formations, notamment dans le cadre de parcours accélérés (p. ex., des écoles d’été). Entre autres dispositifs, le Centre de pédagogie universitaire (CPU) de l’Université de Montréal a proposé six cycles de formation de ce genre, de mars 2020 à août 2021, qui ont connu un succès important et ont contribué à renforcer le lien entre conseillers(ères) (techno)pédagogiques et enseignant(e)s (professeur(e)s, chargé(e)s de cours, auxiliaires d’enseignement, etc.). Ces cycles misaient sur des caractéristiques primordiales à l’adoption des technologies, notamment la facilité d’utilisation et l’utilité perçue (voir les différents modèles TAM, dont Venkatesh et Davis, 2000) et visaient à consolider le sentiment de compétences des enseignant(e)s. Par cette communication, on entendra brosser le portrait du développement professionnel des enseignant(e)s ayant participé aux cycles de formation, particulièrement sous l’angle du sentiment d’efficacité personnelle en FAD.
Florent Michelot (Université de Moncton, campus de Shippagan)
Bruno Poellhuber, Elaine Charette, Farzin Gazerani (Université de Montréal)
11 h – 11 h 30 – Communication 2
Enseignement à distance en période de confinement : quels impacts sur la maitrise des prérequis des étudiants entrant à l’université?
Lors de la première vague de COVID-19, sur décision gouvernementale, les écoles et universités belges ont été contraintes de fermer leurs portes à partir du 16 mars 2020. Durant sept semaines, les enseignants du secondaire ont été autorisés (et non obligés) à donner à leurs élèves du travail à domicile qui ne pouvait pas porter sur de nouveaux contenus. Pour les six dernières semaines de l’année scolaire, les élèves de dernière année de l’enseignement secondaire ont pu revenir en classe à raison de deux jours par semaine. Cependant, aucune évaluation sommative n’a été autorisée. La recherche dont il est question dans le cadre de cette communication a pour objectif d’évaluer dans quelle mesure la suspension des cours durant plusieurs semaines remplacés par du travail scolaire à distance et l’absence d’évaluation sommative en fin de secondaire ont eu un impact sur le niveau de maitrise des prérequis des étudiants entrant à l’université. Les données analysées sont issues d’évaluations formatives, réalisées en ligne, portant sur les prérequis (projet « Passeports pour le Bac »). Ces évaluations sont recommandées auprès des primo-étudiants et souvent intégrées aux journées d’accueil. Des entretiens ont également été menés auprès d’enseignants du secondaire, de manière à identifier les contenus de cours les plus travaillés durant cette période et ceux dont pourraient être moins dotés les élèves de cette année particulière. La maîtrise des prérequis par les élèves ayant vécu le confinement a ensuite été comparée aux moyennes des années antérieures. Les premiers résultats montrent un impact négatif sur la maitrise de certains prérequis lors de la rentrée 2020 et invitent à poursuivre la réflexion sur la transition secondaire-supérieur pour des primo-étudiants qui auront vécu une année supplémentaire de cours en distanciel en septembre 2021.
Fanny Boraita, Hélène Laurent, Xavier Massart, Sophie Pondeville, Marc Romainville (Université de Namur)
11 h 30 – 12 h – Communication 3
Formation à distance à l’université algérienne en temps de pandémie : enquête auprès d’enseignants de français
La pandémie de coronavirus a renforcé l’usage du numérique dans l’enseignement/apprentissage et a contraint les universités algériennes à développer, en peu de temps, des plateformes numériques de télé-enseignement afin d’assurer une certaine continuité pédagogique offrant ainsi à des milliers d’étudiants des cours et des travaux dirigés à distance. Toutefois, en dépit de nombreux efforts déployés en vue de numériser tous les établissements universitaires, ces derniers peinent encore à s’ancrer dans une réelle pédagogie numérique. Manifestement, la majorité des étudiants est outillée de smartphones, de tablettes ou d’ordinateurs personnels. Toutefois, pour les enseignants, il a été difficile d’assurer ce suivi pédagogique avec les moyens du bord, notamment avec le faible débit de connexion à Internet que connait la plupart des régions rurales. Bien plus, les permanents appels de la tutelle pour faire accélérer le passage au télé-enseignement n’a pas pris en considération le taux important d’enseignants non formés à cette aventure numérique qui semble visiblement stimulante, mais pas nécessairement performante quant à la progression pédagogique. La présente communication a pour objectif de s’interroger d’une part sur les contraintes et les perceptions que les enseignants et les étudiants spécialisés en FLE se font de l’usage des plateformes numériques institutionnelles et de lever d’une autre part le voile sur les pratiques innovantes de ces formateurs via le numérique. Notre étude tend à répondre aux questions suivantes : quelles sont les représentations que les enseignants et les étudiants observés se font du télé-enseignement en période de confinement? Quelles sont les contraintes auxquelles ils sont exposés? Quelles sont les activités permettant aux enseignants de stimuler la motivation et l’interactivité de leurs étudiants? Nous nous fonderons sur les résultats de deux enquêtes par questionnaire mises en ligne auprès de 40 enseignants universitaires intervenant dans des départements de français de différentes universités algériennes.
Souad Benabbes (Université Larbi Ben M’hidi Oum El Bouaghi)